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Aujourd’hui, je vais vous parler de quelque chose qui me tient particulièrement à coeur, à savoir l’achat compulsif, et son aspect psychologique. J’aimerais vous partager le fruit de mes recherches, mais aussi vous permettre d’identifier si vous êtes “accro du shopping”.
Tout d’abord, un peu de théorie…
Le comportement compulsif se réfère à la répétition continue d’un comportement malgré les conséquences négatives. Les compulsions sont alimentées par les obsessions (par exemple, les pensées intrusives de contaminations). L’achat compulsif se caractérise par une préoccupation excessive ou un mauvais contrôle des impulsions en matière de shopping, et par des conséquences néfastes, comme des conflits conjugaux et des problèmes financiers.
Entre 3,4% et 6,9% de la population européenne peut être considérée comme ayant un comportement d’achat compulsif, avec une moyenne d’âge de 38 ans (étude Granero, 2016). Cependant, l’achat compulsif est susceptible d’augmenter chez les hommes avec l’évolution du commerce numérique. Il est désormais beaucoup plus rapide et facile de trouver ce que l’on cherche.
L’achat compulsif est similaire à la dépendance comportementale, comme la frénésie alimentaire et le jeu (Lawrence et al., 2014). Les achats compulsifs coexistent fréquemment avec d’autres maladies mentales comme la dépression, l’anxiété et les troubles alimentaires. Contrairement à d’autres addictions, qui s’installent à l’adolescence, les addictions aux dépenses se développent surtout dans la trentaine, lorsque les gens atteignent l’indépendance financière.
Ce problème d’impulsion semble partager certaines caractéristiques communes aux troubles de la dépendance (Black, 2012).
Ah ! Tiens donc… Je vous confirme puisque quand ce n’était pas le shopping dans mon cas, c’était autre chose…
Alors, quels sont les 5 schémas qui permettent d’identifier le problème de l’achat compulsif ?
L’achat impulsif.
Les acheteurs compulsifs achètent souvent de manière impulsive des objets dont ils peuvent se passer. Et ils essaient souvent de dissimuler leurs habitudes d’achat. En dépensant sans réfléchir, ils peuvent se retrouver avec de nombreux articles non ouverts (boîtes de chaussures ou de vêtements) dans leur placard, car ils continuent le cycle d’achat.
Si vous voulez lire un article sur la différence entre achat compulsif et impulsif, c’est par ici !
L’euphorie des acheteurs.
Les acheteurs compulsifs ressentent une poussée d’excitation lorsqu’ils achètent. L’expérience euphorique ne provient pas de la possession d’un objet mais de l’acte d’achat. Ce sentiment d’excitation est souvent ressenti lorsqu’ils voient un article désirable et envisagent de l’acheter. Et cette excitation peut créer une dépendance.
Acheter pour atténuer des émotions désagréables.
Le shopping compulsif est une tentative de combler un vide émotionnel, comme la solitude, le manque de contrôle ou le manque d’estime de soi. Souvent, une humeur négative, comme une dispute ou une frustration, déclenche une envie de faire du shopping. Cependant, la diminution des émotions négatives est temporaire et elle est remplacée par une augmentation de l’anxiété ou de la culpabilité.
Culpabilité et remords .
Les achats sont suivis par des sentiments de remords. Ils se sentent coupables et irresponsables d’achats qu’ils perçoivent comme des indulgences. Le résultat peut être un cercle vicieux, c’est-à-dire que le sentiment négatif alimente un autre besoin, l’achat d’autre chose.
La douleur du paiement.
Payer en espèces est plus douloureux que payer avec des cartes de crédit. La principale force psychologique des cartes de crédit est qu’elles séparent le plaisir d’acheter de la douleur de payer. Les cartes de crédit nous séduisent en nous faisant penser aux aspects positifs d’un achat.
Comment réfréner l’envie de dépenser ?
La première étape la plus efficace du traitement consiste à identifier pourquoi et comment vos achats sont devenus un problème au départ. Une stratégie utile consiste à garder trace de vos déclencheurs (émotions négatives telles que conflits familiaux, anxiété ou solitude). Il faut également se rappeler que les biens matériels et les services supplémentaires procurent initialement un plaisir supplémentaire, mais que celui-ci est généralement temporaire. Le plaisir supplémentaire s’estompe. Il est également utile de souligner l’importance de gérer les cartes de crédit ou de s’en débarrasser. Il est connu que l’utilisation d’argent liquide tend à réduire les dépenses excessives.
Dans mes futurs articles, je rentrerai plus en détails sur les moyens que j’ai mis en oeuvre, ceux qui ont marché et ceux qui ont échoué….
N’hésitez pas à commenter pour me dire si vous vous y retrouvez dans cette description ?